La volonté du dragon

22 juillet 2011

Ce sont les vacances, alors je m'accorde une pause dans la lecture des ouvrages pour les collégiens que je rencontre.

Du coup, après avoir dévoré le dernier Vargas (bon ! 4 heures de train, ça aide !), j'ai repris ma pile pour le défi lecture Antiquité et SFFF.

Cette fois ci, j'ai découvert l'écriture de Lionel Davoust au travers de son roman. Un choix poussé par le fait d'avoir rencontré l'auteur en "Real Life" lors d'un stage sur la littérature de Science Fiction à Nantes et d'avoir pu discuter avec lui de son travail de traducteur (c'était en 2008).

La première impression qui se dégage au sortir de ce roman, c'est un sentiment de ravissement dans la lecture. Une écriture ciselée, un style fluide qui permettent de passer un moment fort agréable. Un opus court (165 pages) qui évite toute lassitude face à ce récit guerrier.

Le Généralissime Vasteh, représentant l'empire d'Asreth, se présente dans un des derniers royaumes non conquis par l'empire et vient demander la reddition du peuple Qhmarr. Mais l'enfant roi et son régent vont lancer un défi au Généralissime : jouer la victoire à une partie de pions. Victoire qui semble évidente au départ : l'empire du Dragon possède une force incommensurable face à ce petits pays sorti à peine de l'ère médiévale. De plus, l'armada impériale de cuirassés à vapeur est déjà présente au large et n'attend plus que les ordres pour fondre sur la flotte des petits voiliers de Qhmarr.

Confiant de sa réussite, Vasteh se lance dans le jeu avec délectation et suffisance. Mais petit à petit, le doute va s'installer face au jeu de son adversaire l'enfant roi.

Comble de l'imaginaire, il semble que le jeu sur l'échiquier se déroule de la même façon entre les deux armées navales. C'est donc à un combat maritime que le lecteur va se confronter au travers des membres de l'équipage de La volonté du Dragon, le cuirassé amiral le plus important de la flotte de l'Empire.

Un combat maritime où il est bien sur question de stratégies, de tactiques, mais aussi beaucoup de hasard et surtout de conjoncture par la simple présence de l'Homme, de son esprit d'initiative, d'inventivité face au destin et surtout de générosité et de don de soi.

Ce qui m'a fait le plus vibrer est l'incertitude qui peut à peut s'immisce dans la pensée et le raisonnement du Généralissime. Mais j'aurai aimé que l'auteur aille plus loin dans cette pente descendante.

Quelques illustrations viennent apporter un peu d'humanité dans ce monde guerrier : de très beaux dessins qui nous permettent d'avoir notamment une représentation du vaisseau amiral. Mais, seuls 3 graphismes nous font découvrir le talent de leur auteur Frédéric Navez ; j'aurai aimé en découvrir d'autres.